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MOUVEMENT RETRAITES ET 35 HEURES (SOCIAL) : la CGT et la CFDT seules pour défendre leur position commune avec le patronat !

A la manière de l’arroseur arrosé, les confédérations CGT et CFDT ont essuyés un refus net des organisations confédérées FO et CFTC ainsi que de la CFE-CGC et de l’UNSA.

En effet, il faut avoir du culot pour protester contre la remise en cause des 35 heures alors que la "position commune CGT CFDT MEDEF" prévoit les expérimentations et substitue de facto la négociation d’entreprise à la moderne négociation de branche.

Se faisant, les organisations CGT et CFDT ont rendu heureux le patronat le plus conservateur qui soit. En faisant de l’entreprise le niveau de négociation le plus adéquat et tenant compte des difficultés de la syndicalisation dans les P.M.E. et les entreprises sous-traitantes des grands groupes, les deux conférérations vont indéniablement fragiliser les salariés.

C’est aussi pour cela, comme l’indique judicieusement une organisation syndicale nationale, qu’elles ont fait du niveau de l’entreprise le lieu unique de la représentativité syndicale.

Si demain, le projet issu de la "position commune" (formule hypocrite caractérisant un accord formel sans vouloir le dire) était appliqué, cela serait le plus mauvais coup porté contre les salariés depuis la création des premiers mouvements ouvriers (Chambres Syndicales et d’Entraide de la seconde moitié du XIXème siècle).

Alors, demander aux salariés de manifester leur mécontentement contre les évolutions désastreuses simultanément avec la destruction des heures revient à une manipulation pour obtenir de la part des appareils confédéraux CGT et CFDT, une sortie honorable.

Depuis les mouvements sociaux de 2003 sur la retraite (37,5 annuités pour tous), nous n’avions pas connu de manipulation aussi grossière.